Dans cette époque du culte de la personnalité et de l’égotisme sur-dimensionné, Népal nage à contre-courant et porte avec lui l’étendard d’une voie alternative dans le milieu artistique.
Sa (LAX)vision perdurera mais l’artiste n’est plus : à l’âge de 24 ans, le jeune rappeur parisien s’en est allé.
Son visage restera très peu connu voire même inconnu de la plupart de son public, apparaissant masqué/flouté/caché à chaque apparition. Une tendance déjà vue chez les Daft Punk, Stupeflip ou autre Buckethead, préservant de l’anonymat, certes, mais délivrant aussi un message fort : on peut exister sans se nourrir de la notoriété.
Evoluant dans l’ « ombre » de ses collègues, comme Nekfeu et la génération rap actuelle, ses textes sont limpides, matures et cinglants.
Il suffit de se laisser porter de sons en sons pour découvrir un univers qui propose un constat de la société actuelle, sa discrétion renforçant ses propos, sans jamais être dans le cliché pessimiste ou fataliste.
La perte est soudaine mais sa voix résonne toujours dans nos enceintes.
Népal nous laisse le souvenir d’un justicier masqué du rap français, sa capuche comme costume et ses prods aussi contondantes que n’importe quel bat-gadget.
Cet article n’a rien de spécial, mais on voulait lui rendre ce petit hommage.
Chapeau l’artiste.
Un album intitulé Adios Bahamas, que Népal venait de finir, sortira au mois de janvier ❤