En partant de questions simples, basiques, Eloïse démasque une génération empreinte aux doutes. Les personnages se confient spontanément à leur créatrice en exprimant la profondeur de leurs tourments. Tourments qui font échos aux nôtres.
A chaque génération, ses démons.
A coups de couleurs primaires, Eloïse donne vie à des personnages symptomatiques de notre époque. A coups de couleurs vives elle nous met face aux incertitudes qui bouleversent notre construction identitaire et, par ricochet, notre sphère relationnelle.
En faisant défiler les inanimés devant des yeux éblouie par la finesse du travail, les sensations et les souvenirs se bousculent. On se retrouve face à un miroir qui nous assailli du sentiment de déjà vu et de déjà vécu. Ces personnages, c’est nous et les Autres.
Ces Autres composent notre paysage affectif. Ils font du bien, ils nous blessent, ils détruisent et ils nous construisent.
Même si les couleurs vives ne se ternissent pas, on voyage dans les différentes teintes qui composent notre magma sentimental. Parfois Entre Gris clair et Gris foncé, elles rougissent au contact d’autrui.
Eloïse nous ouvre alors la porte de l’appartement. On se retrouve au coeur de l’intimité de couples, multiples combinaisons possibles, qui s’évertuent à trouver le consensus de la vie à deux.
Même si on s’apprivoise et on s’emprisonne avec des schémas qui nous illusionnent, l’artiste nous rappelle au fondamental : Il faut se connaître soi-même, avoir conscience de ses démons pour rencontrer l’Autre.
Le travail d’Eloïse désarçonne de réalisme. Il est brut, il est vrai, il est sans filtres. La sincérité émane des regards figés par le papier. Fixes, ils sont pourtant le reflet des mouvements de l’âme.
Eloïse tire dans le mille en mettant en scène toutes ces petites incompréhensions qui nous rongent. C’est vertigineux. Emouvants, les personnages témoignent de la solitude, la dépression, l’agoraphobie, l’anxiété et tout autre vertige qui plonge notre génération dans une forme de désarroi face au temps qui s’écoule et qui accule.
A chaque génération, ses soupapes.
Mais Eloïse donne aussi la parole à ces mêmes individus indéniablement poussés par l’élan de reconstruction, de changement et de renaissance à travers l’acte de création et celui d’aimer.
Soigner ses plaies par l’art, par l’amour, par l’amour de l’art ou par l’art d’aimer… en voilà une jolie thérapie.
After a while crocodile,
JJG.
Je n’ai rien compris mais ça me touche ! Ça parle de moi, je le sens mais ça ne me donne pas de réponse à mes interrogations. Comment faire ? 😎
J'aimeJ'aime